Chapitre 7 - La Spirale Infernale
- Cécile Mellah
- 19 mai
- 2 min de lecture
La toxicité s'est installée lentement, comme une maladie insidieuse. Les interactions avec Hans devenaient de plus en plus compliquées, voire impossibles. Je me sentais sur un champ de mines émotionnelles, où chaque rencontre était une danse délicate entre l'angoisse et l'espoir. Je me rappelle un jour où il a décidé de me poser un lapin, sans aucune explication. J'ai ressenti une douleur aiguë, mais je ne voulais pas voir le ciel de l’illusion s’assombrir. Je suis devenue une experte en minimisation de sentiments. Je me disais que je ne devrais pas me laisser abattre par ses comportements étranges et toxiques. Cependant, chaque fois que j’avais une interaction avec lui ou que je l’apercevais, je tombais à nouveau dans le piège. Un jour, j’acceptais et le lendemain plus, il avait le contrôle sur mon humeur et sur moi. Je me souviens aussi qu'il se moquait de moi dans mon dos. Faisant des blagues sur mes sentiments, tout en gardant toujours une façade charmante devant les autres, c’est bien plus tard, qu’un jour lors de la plus grosse dispute que l’on ait eue, qu’il m’a dit : « Tu pensais vraiment qu’il y avait quelque chose entre nous ? », ce à quoi j’ai naïvement répondu oui. Et il m’a dit : « Je ne t’ai jamais aimé et je ne t’aimerai jamais. » Sur le moment, j'ai été choquée par cette conversation qui était extrêmement violente. Je n'ai pas accepté immédiatement tout ce qu'il m'a dit, j'étais dans le déni. Pour contextualiser, je voulais des excuses pour tout ce qui s'était passé, car j'en avais assez, mais lui ne voulait pas en donner. Quand il a réalisé que cette fois, je ne céderais pas et que j'étais en colère et déterminé, il a commencé à attaquer, à me rabaisser et à m'insulter. Il était déchaîné, en plus, il retournait la situation comme s'il était la victime et je ne comptais pas le laisser me dénigrer sans réagir. J'ai donc riposté et nous avons commencé à nous engueuler. C'est à ce moment-là qu'il m'a lancé cette fameuse phrase. Et c'est cette fois-là où j'ai demandé une aide extérieure. À l’époque, je ne comprenais pas encore que cette dynamique était nocive, que j'étais en train de sacrifier mon bien-être pour une illusion de l'amour.

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